Bienvenue sur les publications du patrimoine
Bienvenue sur les publications de l'Assocation du Patrimoine de Saint Julien et Bibost. Vous pouvez consulter la liste des publications suivantes :
- Un patrimoine à découvrir par Maud DESAINJEAN
- L'église de Saint Julien sur Bibost par Henri NAYRAND
- L’artiste peintre Alphonse RODET Par Alain FOURNY
- La ferme Reverdy D’après Alain CHIRAT
- Les Moulins par Nicole COQUARD
- La ligne de Chemin de Fer par Chantal VERNAY
- Les Croix par Chantal VERNAY
- Les Cloches et Clochers par Chantal VERNAY
Bonne lecture
Un patrimoine à découvrir par Maud DESAINJEAN
L’église de Saint Julien date du XVIIe siècle et a été restaurée en 1998. Elle contient, entre autres, une statue de vierge à l’enfant en bois doré et un reliquaire, tous deux classés. Elle est également dotée d’un carillon de 7 cloches. Par ailleurs, 10 croix sont répertoriées sur la commune dont celle, d’esprit gothique (XV-XIXs), située au coeur du village.
A Tyr, vous pourrez découvrir la ferme "Reverdy". Equipée d’une cour fermée, son architecture est caractéristique des anciennes fermes du pays lyonnais et on peut notamment y admirer des peintures murales remarquablement conservées. Elle a servi de décor au tournage du film "Un crime au paradis" de Jean Becker et elle est le lieu de nombreuses manifestations culturelles. Pour en savoir plus : http://www.lafermereverdy.org
Le château de Senevier, ancienne propriété de la famille de Jussieu, le moulin a eau du Tallot, toujours en activité, sont également des lieux superbes à découvrir au détour d’une ballade à Saint Julien.
L'église de Saint Julien sur Bibost par Henri NAYRAND
La première mention de Saint Julien-sur-Bibost apparaît dans le cartulaire de l’Abbaye de Savigny au Xème siècle bien que l’on fasse remonter son existence depuis l’époque romaine. Le village s’est construit autour de son église.
L’église de Saint-Julien-sur-Bibost a été remaniée plusieurs fois au cours des siècles dont malheureusement assez peu d’archives restent en nos possessions. Elle s’inscrit sous le vocable du saint dont la paroisse porte le nom. Saint Julien est un soldat romain, originaire de Vienne en Dauphiné. Il est Persécuté et se cache à Brioude en Haute-Loire où les soldats du Consul Crispinus partis à sa recherche réussissent à le découvrir avant de le décapiter.
En 1790, le clocher de l’église est foudroyé, il fut décidé de le démolir pour en construire un nouveau. C’est durant cette période révolutionnaire mouvementée que les angelots du portail sont détruits.
Puis au XIXème siècle, l’église s’agrandit avec l’ajout des deux nefs latérales, à gauche avec l’acquisition d’une maison et à droite sur l’emplacement du cimetière attenant. L’abside est en cul-de-four, le voûtement est en berceau dans la nef et sur croisée d’ogives dans le chœur et les bas-côtés. La façade principale a été réaménagée lors de l’agrandissement des nefs latérales. Le portail d’entrée est de style gothique flamboyant en plein cintre avec gâble et pinacles, il est daté du XIVème siècle. Le clocher de plan carré est au dessus de l’abside. Les cloches de l’église sont au nombre de sept, quatre grosses cloches datées XIXème-XXème siècle et trois petites au-dessus. L’horloge communale du clocher a été installée en 1893. Les fonts baptismaux sont en marbre et datés du XVIIème siècle. Une Vierge à l’Enfant et un reliquaire de Sainte Claire et Saint Basile sont protégés au titre des monuments historiques.
Au commencement du mois de juillet 1891, on découvre dans l’église de Saint Julien sur Bibost, un trésor composé de deux cent quarante sept pièces d’or, à l’effigie de Jean le bon, Charles V et Charles VI. En effet, vers 1419, les bandes anglaises arrivent très proche de Lyon, elles ont assiégé, Anse près de Villefranche-sur-Saône, c’est à leur approche que l’on a du enfouir ce trésor de pièces d’or. Il était renfermé dans un vase de terre, haut d’environ 12 centimètres, le tout était enterré à trente centimètres environ sous le sol du clocher, qui était une ancienne tour carrée, qui paraît avoir servi de défense. Cette tour menaçant ruine, on la démolit et c’est pendant ce travail que fut exhumé le trésor dont le prix a servit à élever le nouveau clocher.
Au XXème siècle, l’église a été rénovée plusieurs fois. Les huit vitraux ont été installés en 1937 et sont signés Borie le Puy. En 1967, l’intérieur de l’église a été remanié consécutivement au concile Vatican II et plus dernièrement en 1998, elle fût entièrement repeinte.
L’artiste peintre Alphonse RODET Par Alain FOURNY
L’artiste peintre Alphonse RODET, consacré dans les expositions du Salon d’Automne de Lyon auquel pendant toute sa carrière artistique il réservait chaque année ses plus belles toiles, est venu pendant des décennies séjourner les mois d’été à Saint Julien sur Bibost.
Il avait, avec son épouse, pris en affection ce village des coteaux du Lyonnais et venait s’y reposer et s’y ressourcer avant la grande rentrée du Salon d’automne.
Dès les années 1940 et jusqu’au décès de son épouse, le couple prenait pension à l’Hôtel Lagoutte. Discrets, ils participent aux évènements familiaux n’oubliant jamais de marquer la naissance des enfants de l’hôtel qui les accueille chaque année. Ils parcourent les chemins du pays toujours vêtus impeccablement dans un style élégant rappelant leurs débuts dans les années 20 : habillés de noir, elle avec un chignon magnifique et sa longue robe, lui avec une lavallière élégante attachée à son col.
De nombreuse toiles, soit en natures mortes soit en paysages et bâtiments restent témoins de ces heures partagées avec les lieux et les gens du pays qui pour certains gardent dans leurs demeures quelques unes de ces œuvres chargées de mémoire.
Et tous se souviennent de ce couple si attachant, de la douceur d’Adeline, du sourire malicieux d’Alphonse, de leurs silhouettes qui amenaient dans le village le souvenir d’un autre temps, oui d’un autre temps et peut être d’une autre planète.
André Mure président du Salon d’Automne écrivait en avant propos de l’ouvrage qui célébrait en 1969 le jubilé de la participation d’Alphonse Rodet à ce salon :
« Rodet vient de bien plus loin que la lune. Il vient d’une planète très lointaine, et chaque fois que je le vois avec son sourire, sa modestie,
ses yeux pétillants de bonté, sa gentillesse, son affabilité, il me trouble, me déconcerte, m’emplit de remords.
Depuis bien longtemps, non sans tristesse je croyais, comme Anouilh, que la pureté était impossible, et que l’on ne pouvait faire autrement que de se jeter dans l’arène pour participer à l’éternel combat de fauves ...Mais voilà Rodet qui prouve que l’on peut mener une autre vie et trouver le bonheur …
Tout au long de son existence, les épreuves ne lui ont pourtant pas manqué. Mais il les a supportées sans aigreur, sans acrimonie.
Et cette attitude, n’est-elle pas émouvante sinon exemplaire ?
« C’est un moine laïque » m’a dit un jour Pierre Laroche. Par ses qualités on peut le rapprocher d’un autre maître lyonnais Louis Chapuy. Lorsque l’on voit deux peintres d’une même génération réunir tant de qualités on se demande si ce n’est pas l’art qui permet à ces hommes de mener une telle existence, loin des conformismes, compromissions, appétits si décevants chez la plupart des êtres.
« L’art c’est ce qui nous sauve du désespoir » a dit (à peu près) André Malraux.
Alphonse Rodet illustre bien cette phrase.
Lorsqu’on le voit dans son appartement-atelier perché tout près de Fourvière, trottiner avec un sourire heureux parmi les toiles qu’il achève, alors que tant d’autres voués comme lui par le veuvage, à la solitude, sont écrasés d’ennui, de regrets, d’amertume, de rancoeurs, on sent que cette peinture qui l’habite, l’emplit de joie.
Alphonse Rodet qui nous réconcilie avec l’espèce humaine, est un grand artiste. René Déroudille fut l’un des premiers à le reconnaître. Nul n’était plus capable que cet infatigable militant, de retracer sa carrière et son œuvre, de nous faire revivre ses épreuves et ses efforts, de nous faire suivre les « périodes » de sa création… fort heureusement encore en pleine activité.
Depuis 1920, Alphonse Rodet expose au Salon d’Automne.
Comme Louis Chapuy et quelques autres, il lui a été toujours fidèle. Comme « le poète de la Guillotière », il a constamment orienté son œuvre vers ce salon, en lui consacrant chaque année ses plus belles toiles.
Depuis 50 ans, Rodet et le Salon d’Automne sont indissociables. Aussi après l’étude de René Déroudille, en guise de postface, sera évoqué ce demi-siècle d’activités de la vieille société lyonnaise, grâce à des archives dont la plupart ont d’ailleurs été remises un jour, par Rodet dans son atelier à l’ombre de la basilique, tandis qu’il confiait :
- Ma femme vient de mourir …Alors je n’ai plus rien à attendre…
Je vends la plupart de mes meubles, et voici tout ce que j’ai gardé du Salon d’Automne …
Oui en face de Rodet, on se sent tout humble. » André Mure
Alphonse Rodet est né à Lyon le 16 octobre 1890 au pied de la Croix Rousse à deux pas de Saint Polycarpe. Il commence à travailler à l’atelier de son père qui fabrique des peignes à tisser, puis dans une poterie drômoise où s’est installée sa famille. De retour à Lyon, il peut trouver un travail qui correspond à ses dons et ses inspirations artistiques : dessinateur en fabrique. Avec ses amis dessinateurs en soierie, il commence à laisser dans sa vie une grande place à la peinture. Mais le service militaire puis la guerre interrompent brutalement ce chemin. Mobilisé en 1911, Alphonse Rodet ne sera démobilisé qu’en 1918 après avoir participé à tous les combats de son régiment.
En août 1918 il épouse Adeline DEVAUX dessinatrice en soierie avec laquelle il forme ce couple délicieux que Saint Julien a connu.
Dès 1920, A. Rodet expose ses premières peintures au Salon d’Automne. Et commence alors sa belle carrière de peintre : témoignages naturalistes, puis natures mortes et paysages après les années 40, enfin des sujets plus petits lumineux lorsque sa vue baisse après les années 70. Il vit modestement sur la colline de Fourvière où il poursuivra son œuvre après le décès de son épouse en 1965. Il rejoindra Adeline dix ans après, se laissant emporter par les eaux du Rhône. Une fin tragique pour cet homme de bien qui avait mal reçu une lettre du fisc dont il ne parle à personne et qu’il considéra comme une atteinte à son honneur. C’était un rappel de déclaration de quelques modestes ventes de toiles de ce « moine laïque » qui repose aujourd’hui en paix au cimetière de Loyasse auprès de son épouse .
Une rue de Lyon, dans le 8è arrondissement porte son nom.
La ferme Reverdy D’après Alain CHIRAT
La ferme Reverdy est située au hameau de Tyr. Elle porte le nom de ses anciens propriétaires : les Reverdy qui ont possédé la ferme durant 170 ans.
Deux constructions ont été réunies dans les années 1800 pour former la ferme Reverdy.
Avant de construire, on a pris la précaution de trouver de l’eau (le puits se trouve dans la cour), puis on a fermé de toutes parts ainsi on pouvait vivre en autarcie : eau, four à pain, fromagerie, grenier, cuvier, cave à vin et à fruits, étable, bergerie, poulailler, séchoir.
La ferme Reverdy reflète la vie du XIXe siècle discrète, travailleuse, ordonnée, autarcique, refermée sur elle-même. Des fresques murales qui ornent la galerie et une chambre témoignent de la notoriété de la famille Reverdy.
La ferme Reverdy s’inscrit dans l’architecture caractéristique des belles fermes des Monts du Lyonnais.
En 2001 le film de Jean Becker « Un crime au paradis » avait pour cadre la ferme Reverdy.
_ Plusieurs ouvrages font référence à la ferme Reverdy :
Revue « Araire » n°132 L’architecture rurale en Pays Lyonnais.
Livre : « Classé monument historique » Edition Rhône-Alpes (SRA) article : Saint Julien sur Bibost la ferme Reverdy p.79.
Livre : « Territoires en histoire, le pays de l’Arbresle », éditeur : département du Rhône.
Ouvrage : « Guides du patrimoine naturel de la région Rhône-Alpes » n°19,, » le Lyonnais, monts et coteaux » . Edition : conservatoire Rhône-Alpes des espaces naturels
CD : « l’habitat rural en pays lyonnais » éditeur l’Araire
Pour visiter la ferme contacter Mme Mathieu tél : 06 22 45 23 67 ou
L’office de tourisme du Pays de l’Arbresle tél fax : 04 74 01 48 87.
Site Web : http://lafermereverdy.org/
Les Moulins par Nicole COQUARD
Le bac à Moudre
Sur le Conan, 2 moulins existent.
Celui de « Mme Métral »(seul le bief subsiste) et Le moulin du Tallot.
Ce moulin est toujours en état de fonctionnement. Il constitue un ouvrage remarquable, représentatif de l’activité économique du monde agricole et témoin de l’ingéniosité de ses créateurs. Il figure d’ailleurs à l’inventaire des « Anciens moulins du pays Lyonnais » (ARAIRE)
Son histoire :
Il est très ancien puisque, dès 1718,il a necessité des réparations,commandées par le sieur Tranchant,maître boulanger à St Just de Lyon.
En 1723,le moulin est revendu par Pierre Tranchant à Jean Canis. Les familles Bressand leur ont succèdé de 1889 à 1955.Joannès Bressand etAntonia Dumont son épouse ont fait tourner le moulin. Depuis 1963,l’actuel meunier est leur cousin Marcel Coquard.
Le fonctionnement du moulin :
L’eau arrive par-dessus la grande roue à auges de 5 m de diamètre et son poids dans les augets entraîne la roue.
La vitesse de rotation est règlable en ouvrant plus ou moins la vanne à la sortie de l’écluse.
Le moulin comporte 3 niveaux :
le grain est stocké au niveau supérieur pour redescendre par gravité en suivant les différentes étapes. Grâce à la force hydraulique,un ingénieux système de poulies permet de monter les sacs.
Au niveau 1,se trouvent deux meules. L’une servait à produire la farine pour le pain,l’autre permettait de concasser l’aliment pour le bétail. Aujourd’hui,seule la première fonctionne encore.
Au dessus de la meule se trouve la trémie qui reçoit le grain venant de l’étage supérieur. Le meunier est avertit par une clochette lorsque la trémie est vide !
Au niveau 0,la farine qui descend de l’étage supérieur ,est ensachée, prête à être livrée.
Aujourd’hui :
Le moulin ne moud plus de grain,mais il continue à être entretenu.
La roue en bois de chêne
En 1998 Marcel Coquard et son frère,ont refait les auges de la roue en bois de chêne pour remplacer la vieille roue en fer qui datait de 1923 et qui depuis 1967 ne tournait plus.
Ensemble,ils entretiennent le moulin et le réparent pour garder « la mécanique ! »
_ D’après les écrits de P.Forissier
Anciens moulins du Pays Lyonnais
L’ARAIRE 69500 Messimy en Lyonnais
Il existe aussi un D V D fait par l’ARAIRE(Groupe de recherche sur l’histoire et le folklore de l’ouest lyonnais).
Le Moulin
La ligne de Chemin de Fer par Chantal VERNAY
La ligne de chemin de fer l’Arbresle / Panissières via Saint Julien sur Bibost
A la fin du XIX siècle une commission interdépartementale Rhône Loire ainsi que le département du Rhône ont décidé la création de lignes de chemin de fer afin d’éviter l’isolement et de favoriser le développement de l’économie des monts du Lyonnais.
La ligne L’Arbresle/Panissières représentait un projet important avec 39 kms de voie dont 35,3 dans le Rhône, traversant 10 communes avec de nombreux ouvrages d’art (ponts, tunnels) et 76 passages à niveau non gardés.
Les travaux de la ligne ont débuté en 1913 mais ont été interrompus par la guerre de 1914/1918.
Par la suite des problèmes de financement sont apparus et le 10 01 1939, par décision judiciaire, il a été mis fin à cette ligne de chemin de fer qui n’a jamais vu circuler de train.
Sur la commune de Saint Julien il subsiste des ouvrages :
Un pont au Vierbin : limite entre Bibost et St Julien, assez dégradé.
Un pont à Chanay (pont talus permettant le passage des animaux et des engins agricoles) à l’entrée du village.
Le pont du tram sur la voie qui fait la liaison entre la route de Bessenay et la route de Bibost.
Le pont de Granval
La plateforme, « emplacement de la gare » a été utilisée pendant plusieurs décénies pour le marché aux fruits, actuellement elle est transformée en boulodrome.
D’après le DVD « L’épopée du chemin de fer dans les Monts du Lyonnais » qui a été réalisé par Le musée du patrimoine des Monts du Lyonnais de Villechenève et les Fouineurs Bédouins de Longessaigne
Un poème de Jean Fergère illustre « le tram » cher aux Saint Juliennois :
Le Tram L’Arbresle – Panissières
Prévu pour donner un peu de vie
A nos campagnes enclavées, mal desservies,
Tu n’as pas réussi
A voir ton projet abouti.
Et ce, à cause d’évènements
Qui en ont décidé autrement.
Bien sûr, tu n’avais pas la prétention
Ni l’ambition de relier Paris à Lyon,
Mais tout simplement L’Arbresle à Panissières
Par une voie ferroviaire.
Que de peine et de sueur dépensées
Sur ce parcours tourmenté !
Il reste encore des ouvrages utilisés
Comme voirie communale, très appréciée,
Et d’autres tronçons, plus abandonnés,
Chers aux amateurs de randonnée.
Tes ouvrages d’art sont encore solides
Et n’ont pas pris une seule ride.
Tes ponts et tes viaducs, bien entretenus,
Continuent à charmer notre vue.
Tes tunnels de Longessaigne et Chambost
Sont par tous qualifiés de beaux,
Mais ne servent hélas ! qu’aux chauves souris
Venues pour y faire leur nid.
Bien que tu ne sois pas terminé
Et que tu n’aies plus de réelle destinée,
Le glas pour toi n’a pas encore sonné
Car de nous, tu ne seras jamais abandonné.
Les Croix par Chantal VERNAY
Les croix font partie de notre paysage, on les rencontre souvent aux carrefours des chemins, dans les années 1950-1960 elles étaient le lieu de processions religieuses.
A Saint Julien on trouve 10 croix dont 8 en pierre, 2 en métal et pierre. Elles sont plutôt élevées par rapport à la moyenne, la croix du cimetière est la plus élevée des croix de cimetière du canton de l’Arbresle avec ses 5,35m.
La plus ancienne daterait du XV siècle (restaurée en 1711) :
La Croix du Bourg d’esprit gothique, en pierre de Glay, avec des décors sculptés : Christ au recto, Vierge au verso et un semi d’écots sur le fût.
Les autres croix datent des XVIII et XIX siècles :
Croix du Jubin : en pierre de Glay bénite en 1702, H = 3,65m.
Croix des Egaux (ou Igaud ou Croix du Crêt de Guerre) : bénite en 1703, H = 4,20m, en pierre de Glay.
Croix de Tyr : en pierre de Glay et fonte (croix), bénite en 1717, H = 3,25m
Croix du cimetière en pierre blanche H = 5,35m, sans doute la croix de l’ancien cimetière bénite en 1753 puis déplacée dans le nouveau cimetière au XIX siècle.
Croix du Fraissonnet : en pierre grise et pierre de Glay H = 3,23m.
Croix des Farges : croix de jubilé (1826) en pierre grise et ciment (table) H = 4,25m.
Croix des Gouttes : en pierre de Glay, H = 3,40m datée de 1865 à la base du fût.
Croix du Vierbin : croix de jubilé (1865) en pierre de Glay H = 3,75m, à l’entrée du bourg côté Bibost.
Croix de Mission (1888) dans le bourg, place du Souvenir, en pierre de Glay et croix en fer forgé (initialement en bois) H = 3,90m.
D’après le livre « Les croix du canton de l’Arbresle » Pré-inventaire des monuments et richesses artistiques Département du Rhône.
Les Cloches et Clochers par Chantal VERNAY
Chateau SENEVIER Photo 1
Au 19ième siècle les cloches étaient très utilisées pour appeler les agriculteurs qui travaillaient dans les champs.
A l’heure du repas de midi il était courant d’entendre sonner simultanément plusieurs cloches du fait du relief vallonné de la campagne Saint Juliennoise, elles avaient toutes une sonorité différente.
Plusieurs fermes et demeures bourgeoises ont encore une cloche sur leur toit ou dans leur cour :
Château de Senevier : Le clocheton très ouvragé en bois a été refait en 1953 par Francis Coquard menuisier à Saint Julien.
Chateau SENEVIER Photo 2
Ferme Legrain à Baubin
Un clocheton avec volutes en fer forgé est placé sur le toit d’une ancienne dépendance, il abrite une cloche de bonne taille.
Ferme Thollet à Arjoux
cette cloche était actionnée par une corde depuis la cuisi:
Ferme Chirat
au Freyssonnet : Une belle cloche, utilisée très longtemps est placée sous l’avant toit de l’habitation au niveau du séchoir.
Ferme GIROUD
Certaines cloches ont été enlevées lors de la réfection des toitures :
Ancienne ferme Julien à Vierbin
Ferme Hess aux Gouttes
Ferme Goutte à Combelande
Ferme du château de Senevier
Le clocher de l’église de Saint Julien abrite 7 cloches toutes gravées au nom de BURDIN AINE FONDEUR à Lyon, ce carillon assez remarquable rythme la vie du village.
Clocher de l'église
Ces cloches sont disposées sur 2 niveaux :
4 cloches reposent sur le beffroi
au dessus les 3 petites cloches sont boulonnées sur une poutre placée contre le mur du clocher.
La cloche (la plus grosse, 108cm de diamètre, 90cm de hauteur) : TE DEUM LAUDAMUS, gravée d’une vierge aux mains croisées sur la poitrine, a pour parrain : Louis Henri Chazaud et marraine : Marie Antoinette Chazaud, elle est datée de 1904.
La 2ième cloche : TE DEUM LAUDAMUS, avec une vierge aux bras écartés tendus vers le bas a pour parrain : François Chol maire et marraine Marie Reverdy veuve COQUARD, elle est datée de 1904.
La 3ième cloche : MARIE-ANTOINETTE, avec une vierge tenant l’enfant Jésus sur son bras gauche a pour parrain : Antoine Bazin et marraine : Marie Reverdy, curé J.Dugaret elle est datée de 1891.
La 4ième cloche : JULIENNE, avec une vierge debout sur un croissant de lune et tenant l’enfant sur son bras gauche, son parrain : Benoit Roche, sa marraine : Marie Fougerouse femme Roche, datée de 1891.
La 5ième cloche (la plus petite : 44cm de diamètre, 36cm de hauteur) : JEANNE-MARGUERITE, avec une vierge debout sur un croissant de lune et tenant l’enfant Jésus sur son bras gauche, son parrain : Etienne Pupier, sa marraine : Blandine Varigny veuve Rey, datée de 1891.
La 6ième cloche :EUDOXIE-ANTOINETTE, avec vierge debout sur un croissant de lune et tenant l’enfant Jésus sur son bras gauche, son parrain : Antoine LEPIN, sa marraine : Eudoxie Pinet, datée de 1891.
La 7ième cloche : MARIE-EUGENIE, avec vierge bras écartés, mains ouvertes, son parrain : Eugène Volay, sa marraine : Marie Rozier, datée de 1891.
A l’étage inférieur des cloches se trouve le clavier mécanique conçu en 1891, un système ingénieux de commandes manuelles, fait artisanalement à l’aide de pédales en bois, de câbles fins et de petites poulies permet d’actionner les battants de cinq cloches et ainsi de carillonner, les deux plus grosses cloches étant tirées par des cordes.
C’est en 1939 que Jacques NAYRAND a pris la relève de Pierre GORD charron (parti à la guerre), il n’a que quinze ans mais il arrive « à tirer les deux grosses cloches ».
Pour toutes les cérémonies (mariage, baptême, funérailles) Jacques fait sonner les cloches tandis que sa sœur Marie est au clavier pour jouer du carillon. Il sonne l’angélus tous les jours à midi. Le clocher abrite aussi l’horloge du village et Jacques doit « tourner la manivelle » tous les jours pour faire remonter les poids.
Quelle contrainte pendant plus de soixante ans. Avec l’électrification de toutes les cloches ainsi que la programmation en 2007, tout est automatique, pour les cérémonies non programmées il suffit d’appuyer sur des boutons ...